Au titre de la prévention, du principe de précaution, notre société tend à imposer de plus en plus de limites à notre liberté individuelle.
A partir de quel moment l’application de mesures préventives empiète-t-elle sur notre libre arbitre ?
Il est clair que les mesures visant à protéger les autres de notre inconduite sont acceptables, voire indispensables afin de pouvoir vivre en société : législation sur les armes à feu, la limitation du taux d’alcool au volant, la limitation de vitesse…. l’interdiction de fumer en public qui est effectivement une mesure de prévention pour les non fumeurs et à ce titre une bonne loi.
Toutefois certaines règles sont excessives dans leur rigidité : pourquoi imposer la loi anti-tabac partout ? Oui pour les lieux auxquels il n’existe pas d’alternative véritable (administrations, lieux culturels ...) mais ne pourrait-on pas envisager des bars ou des restaurants fumeurs / non fumeurs ? Où est la liberté de choix qui est le propre d’une société libérale ?
Ce genre d’approche conduit même maintenant à pouvoir sans frémir entendre des protestations lorsqu’une enseigne de restauration rapide spécialise certains de ses restaurants en produits halal.
Le scandale c’est que des élus de la République montent au créneau.
Va-t-on demain obliger tous les restaurants à servir autant de plats de poisson que de viande, des plats végétariens, végétaliens, cacher, halal, sans sel, sans gluten… ?
Veut-on aller vers une société ou tout sera planifié, cadré, frappé du bien pensant ? Qu’est-ce que le bien pensant ? Celui du Moyen-âge, du XXème ou du XXIIème siècle ?
Si l’on souhaite une société d’où seront bannis tous les risques, toutes les différences, alors interdisons l’alcool, le tabac, les parfums, les couteaux et fourchettes (sauf en plastique comme dans les avions) , regroupons les enfants dans d’immenses garderies sous l’œil vigilant de puéricultrices les empêchant de porter à la bouche les petits objets, d’avaler tout ce qui est liquide… Le meilleur des mondes ?
Je pense quant à moi que l’homo sapiens dispose de son libre arbitre qui doit lui permettre de faire preuve de discernement.
Quoique l’on fasse, il explorera toujours ses limites. On a bien constaté qudes tribus primitives utilisaient des substances hallucinogènes, des boissons euphorisantes, des comportements à risques…